Grande lettre B (18mm)

Petit texte en B

Dans le bloc calme d’un laboratoire baigné de lumière, Blanche observe.
Devant elle, un bocal abrite un embryon de batracien.
Suspendu dans son bain, il bouge à peine. Mais Blanche, elle, sait : la beauté biologique réside dans les balbutiements, dans les battements discrets, dans l’invisible ballet cellulaire.

Sur la table, des bocaux, des tubes, des balances, des bribes d’organes, des bouts de plantes.
Chaque objet raconte une brève aventure du vivant. Elle trace, note, compare. L’abeille, le bambou, le bulbe, tout mérite d’être scruté.

Parfois, la biologie bourdonne comme un bourdonnement joyeux dans sa tête. D’autres jours, tout semble bloqué, brouillé.
Mais elle persévère, même quand les bactéries boudent ou que les bulles brouillent les résultats.

Blanche n’est pas bavarde, mais son regard brille quand elle parle de membranes, de branches phylogénétiques, de bactéries baroudeuses ou de brins d’ADN.

Pour elle, la biologie, c’est plus qu’un bac à tubes : c’est la base, la boussole, le battement brut de la vie.

Et dans le bruissement du monde, elle cherche sans bruit à capter, sous les bulles et les bactéries, le battement du vrai.